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La toponymie est une facette peu connue de la vie de nos langues régionales. Les noms des villages et des rivières des provinces romanes de la Belgique ainsi que ceux des communes de la région bruxelloise et de leurs « beeks » sont les témoins d’une histoire millénaire ; ils nous parlent des Celtes, des Gallo-romains, des Francs… Avec, parfois, il est vrai, l’une ou l’autre étymologie fantaisiste.
Au dix-neuvième siècle la linguistique historique était balbutiante si bien que beaucoup d’erreurs ont été commises au point que pas mal de petites localités ont reçu des appellations assez fantaisistes. Nous verrons si la commune de Forest a réellement quelque chose à voir avec une forêt, et si Rochehaut, joli village près de la Semois, est un rocher élevé. Cerfontaine, est-ce une fontaine où viennent boire des cerfs ? Nous verrons aussi que Saint-Vincent porte bien mal son nom.
Au lendemain de la création de l’Etat belge il a fallu donner des noms officiels à nos villes et villages. Pour les localités les plus importantes ils existaient déjà : Bruxelles, Liège, Mons, Namur… En revanche la plupart des petites bourgades étaient toujours désignées par leurs appellations dialectales, en wallon, en picard ou en lorrain.
Robert Massart