Dans la nuit du 8 au 9 avril 1886, l’avocat et député Gustvave Vandersmissen assassine son épouse, la soprano Alice Renaud. (gravure anonyme qui circulait à l’époque)
Le 28 juin dernier, dans notre local de réunion, un public de 13 participants a suivi avec un grand intérêt la conférence que Pascal Majérus a donnée sur la façon de rendre la justice à Bruxelles. L’argument était précédé d’une remontée dans le temps, utile pour en comprendre son évolution. Les lieux où siégeaient les juges ainsi que les différentes prisons n’ont pas été oubliés. Le tout agrémenté par des exemples de procès, d’exécutions des peines qui illustrent combien l’application du droit n’a pas toujours été la même pour tous.
Chloé Bindels, de son côté, avait mis toute sa passion dans la présentation des livres choisis par elle et parmi lesquels se trouvent toujours quelques nouveautés. Le thème cette fois était la trêve estivale : il faut bien dire que le décor qu’elle avait imaginé suscitait l’envie d’emporter un bon roman à lire sur la plage ! Merci et bravo Chloé pour la surprise que tu nous réserves chaque fois !
Béatrice Clynhens
Pris sur le vif…
« …15 h 45, la conférence bat son plein depuis 45 minutes. Le silence, sur la pointe des pieds, a pris possession du local et seule la voix de Pascal Majérus se fait entendre.
Le sujet est grave, un frisson parcourt l’assemblée, il s’agit de la fonction de bourreau.
Nous sommes alors sous l’Ancien Régime, et on devient bourreau de père en fils ! Le bourreau s’occupe de son « patient » dans la pièce appelée la cuisine. Nous avons tous compris ! Le bourreau va « cuisiner » le « patient » dans la chambre de torture, mais le but est thérapeutique : l’aider à avouer. C’est le déblocage !
L’atmosphère se détend et nous poussons un « ouf » de soulagement en apprenant qu’au XVIIIe s. la liberté devient une valeur fondamentale de l’individu et qu’une nouvelle justice va naître après la Révolution française, quand la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 a été rédigée !
Et Pascal Majérus nous surprenant avec humour, nous demande : « Y a-t-il des criminels parmi vous ? »
Quelques rires éclatent ! Nous sommes tous innocents ! C’était pour nous rappeler que la peine de mort a été abolie en Belgique par voie de loi en 1996 et inscrite dans la Constitution en 2005 ; et que le criminel de guerre allemand, Philipp Schmitt, commandant du camp de concentration du Fort de Breendonk, fut la dernière personne à avoir été exécutée le 8 août 1950. »
Chloé Bindels