Patrimoine Dilbeekois

Het Pampoelhuis

Bâtiments remarquables en briques espagnoles et pierre de taille séparés par une porte-cochère du plus bel effet portant sur son fronton la date de 1667. Du côté gauche, on trouve la « Pampoelhuis » qui fut pendant 15 ans le siège des services administratifs de la commune de Grand-Bigard tandis que l’autre bâtiment a d’abord été la maison d’habitation du maître de l’école primaire communale avant de devenir un bureau de police après la fusion des communes. Ces deux constructions remarquables dont les façades associent la pierre naturelle et la brique dans le style Renaissance flamande que l’on retrouve dans beaucoup de bâtiments partout en Brabant flamand ne font toutefois pas partie du patrimoine historique de Grand-Bigard. En effet, ces deux constructions ont été importées de leur emplacement d’origine après leur démolition, dans les années trente et cinquante.

 

A l’origine, une grande ferme-brasserie De Cam était installée sur cette place mais elle dut être démolie au début des années vingt lors des travaux d’aménagement de la Brusselstraat et de la place du village. L’industriel Raymond Pelgrims de Bigard (1875-1955) qui était depuis 1902 propriétaire du château de Grand-Bigard voulait que la place du village retrouve un cachet particulier et original en harmonie avec l’église Sint-Egidius et surtout avec son château. C’est ainsi qu’Il se porta acquéreur des matériaux résultant de la démolition d’une ferme historique de Ganshoren appelée Pampoelhoeve qui avait été démontée, au début des années vingt, lors de l’élargissement de l’avenue Charles-Quint et dont les matériaux de construction avaient été entreposés en l’état par un certain entrepreneur Nijs de Berchem-Sainte-Agathe.

En 1933, Raymond Pelgrims fit donc (re)construire la « Pampoelhuis » sur le modèle du corps de logis de la ferme originelle, dans l’espoir d’y voir s’installer rapidement les services communaux alors abrités depuis 1865 dans le vieil hôtel communal établi juste devant l’entrée de son château, ce qui le gênait quelque peu… La porte d’entrée dont l’une des pierres d’appui (sommier) de l’arc du linteau porte la date de 1617 serait selon certaines sources celle de la ferme De Cam. La porte-cochère de style baroque accolée sur le côté droit de la Pampoelhuis dont la clé de voûte de l’arc du linteau porte la date de 1667 a été elle aussi reconstruite à l’aide de matériaux de récupération à l’origine indéterminée.