Dorpsplein 5 – 1700 Sint-Martens-Bodegem
Cette ancienne maison paysanne avec sa grange à houblon attenante, dénommée « Huisje Mostinckx », est classée au patrimoine immobilier depuis 1981. Elle est l’un des derniers témoins de la construction traditionnelle en torchis(*) telle qu’elle se pratiquait dans le Pajottenland jusqu’à la fin du 19e siècle. Cette maison, dont seul le mur de façade est encore en torchis, n’est plus couverte d’une toiture en chaume comme l’étaient la plupart des anciennes maisons paysannes du Pajottenland, mais bien en tuiles. Elle est toutefois vraiment « exceptionnelle » en raison de son authenticité d’abord et aussi en raison de sa position pittoresque au pied de la haute église Saint-Martin en arrière-plan.
Elle fut mentionnée pour la première fois en 1556 comme propriété de Jean Moernay. Plus tard, elle devint une auberge « De Oude Smisse » (1598) et « De Helle » (1621). En 1722, le bâtiment fut acquis par la famille Mostinckx. Ses derniers habitants, Karel De Pauw et son épouse Sofie Mostinckx, étaient des maraîchers. Ils y ont vécu, jusqu’au début des années quatre-vingts, de la vente de leur production sur les marchés avoisinants. Ils engraissaient un ou deux cochons pour leur consommation personnelle afin d’améliorer quelque peu leur ordinaire.
Après leur mort, la maison se dégrada rapidement, faute d’entretien. En mai 2000, elle fut achetée pour sa valeur historique et éducative par la commune de Dilbeek qui entreprit, en 2011, des travaux de restauration bien nécessaires. La maison était alors dans un état de délabrement tel qu’il a fallu la « démonter » entièrement avant d’entreprendre sa minutieuse reconstruction. Aujourd’hui, le site de la « Huisje Mostinckx » est ouvert au public. La maison d’habitation qui a été remeublée de mobilier et d’ustensiles authentiques d’avant la Deuxième Guerre mondiale est devenue un témoin exceptionnel du mode de vie des habitants de nos campagnes en cette première moitié du 20e siècle. Dans la pièce de séjour, on faisait la cuisine, la lessive et le repassage, on y mangeait et s’y lavait.
Le poêle de Louvain était la seule source de chaleur en hiver. Jusque dans les années quarante, il fallait aller chercher l’eau à la pompe du village, près de l’église. La maison était éclairée par une seule ampoule qui pendait au plafond de la cuisine à un fil assez long que l’on pouvait alors étirer selon les besoins. Difficile donc d’imaginer, surtout pour nos plus jeunes, comment les gens pouvaient vivre dans ces conditions…
Dans la grange, construite vers 1900, les visiteurs peuvent non seulement découvrir le riche passé de la culture locale du houblon, mais aussi déguster une bière régionale telle que la gueuze ou la kriek. Le pique-nique dans l’agréable jardin est autorisé. La grange peut aussi être louée comme salle de réception.
Des visites gratuites sont organisées chaque premier dimanche des mois d’avril à octobre, de 15 h à 18 h, tandis que la grange à houblon et son musée accueillent les visiteurs tous les dimanches après-midi d’avril à octobre, également de 15 h à 18 h. Des visites sur demande sont aussi possibles via un formulaire de réservation https://www.visit-dilbeek.be/reservatie-gids
Accès au site : gare SNCB de Sint-Martens-Bodegem à 900 m ; arrêt d’autobus De Lijn (ligne 116 – Bruxelles – Ternat) juste devant la porte (arrêt Dorpsplein)
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(*) Torchis : clayonnage de branches d’aulne ou de saule fendues disposé entre les poutres de l’ossature en bois d’un mur (colombage) et enduit d’argile extraite sur place à laquelle on mélangeait de la paille hachée et de l’urine de cheval.
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Source : https://omgevingsonderwijsdilbeek.be/huisje-mostinckx/