Dans l’épilogue, Ronald Bosmans, justifie tout son récit et je vous en livre quelques lignes : « Même s’il convient de respecter de nombreuses coutumes ancestrales et bien que le fait d’être Occidentaux ne nous confère pas le droit de décréter unilatéralement ce qui est bien et ce qui est mal en fonction de nos propres valeurs et critères, force est de constater que certaines coutumes barbares se doivent de disparaître et ne peuvent être perpétuées au nom de la simple tradition ou de certaines croyances religieuses. »
Ronald Bosmans va, au fil de son roman basé sur des faits authentiques et encore d’actualité, nous faire vivre les conditions d’existence imposées à des petites filles népalaises entre 3 et 4 ans, présentées par leurs parents et sélectionnées par un comité de prêtres, car répondant à une série de critères de beauté et qui deviennent dès lors des « KUMARI » (« vierges » en népalais) ou déesses vivantes, jusqu’à leur puberté.
Avec force et réalisme, l’auteur nous raconte la vie « volée » de Nihira Bajracharya que nous suivons jusqu’à l’âge adulte : une vie d’enfant recluse dans le monastère, sans rire, sans contact avec d’autres de son âge, quasi analphabète mais au pouvoir égalant celui d’une déesse devant laquelle des Népalais de tous horizons et des touristes du monde entier viennent se prosterner et demander la protection des dieux, déesses et divinités en tous genres. Ce livre est un témoignage qui nous glace le sang quand la déesse tombe de son piédestal et qu’elle finit dans la rue comme une mendiante et prostituée.
Mais l’histoire de Nihira ne finit pas ainsi… alors, à vous de le découvrir !
Chloé Bindels