Marie, une jeune guide, se voit attribuer la « journée spéciale Art déco ». Quelle barbe. C’est justement une période qu’elle n’apprécie pas. La voilà avec un groupe à la Basilique de Koekelberg. Déjà, certains se font remarquer : il y a Madame Jesaistout ou cette autre qui prend fébrilement des notes dans son carnet et qui ne manquera pas de lui demander d’expliquer ce qu’est la « terracotta ».
Elle va les fatiguer en les emmenant vite fait voir le panorama : deux cent quarante marches sans ascenseur. Et là, juste avant la montée, la jeune femme voit débouler un homme en costume clair qui lui jette un regard terrifiant. Peu après, sur la terrasse, un cri d’horreur : un membre du groupe vient de découvrir le corps qu’on a poussé de l’autre côté de la balustrade. Voilà Marie témoin n° 1 de l’affaire de l’assassin qui aimait l’Art déco.
Dans la torpeur du mois d’août, trois meurtres sont commis à Bruxelles dans des endroits Art déco : la basilique de Koekelberg, l’hôtel Espérance, Bozar. À chaque fois, une carte de jeu représentant un as est retrouvée à côté du corps. Ne manque plus que l’as de cœur… Des maisons de rendez-vous aux grands hôtels en passant par les clubs de jazz et autres lieux de divertissement, un flic, un journaliste et une guide vont plonger dans les fantômes de l’entre-deux-guerres. Cette période mythique, qui englobe la folle exubérance des années 1920 et l’effondrement des années 1930, les renverra à leurs propres fêlures.
À travers une mise en abyme surprenante, Kate Milie nous balade dans Bruxelles, à la découverte de son riche patrimoine Art déco.
(Babelio)